Témoignages d'alumni et de jeunes en cours de scolarité
Maëlyss, 1° année à UWC Costa Rica
"Après mes quatre premiers mois en Amérique centrale, il ne fait aucun doute que les rencontres que j’ai faites, les expériences que j’ai eu la chance de vivre m’ont changée, fait évoluer, et grandir ! J’ai eu l’opportunité de vivre avec des personnes du monde entier, je partage notamment ma chambre avec une nicaraguayenne, une nigérienne, et une népalaise ! Parmi les moments qui m’ont marquée, je retiendrai les excursions à la découverte du pays, de la population et de la culture latino ! Sans oublier l’incroyable expérience d’aller à la rencontre et d’aider les enfants des quartiers pauvres du Costa Rica…
J’ai appris la vie en communauté, l’entraide, mais avant tout que l’amitié ne connaissait pas de frontières. J’ai appris que la communication n’était pas une question de niveau de langue, mais d’écoute, peu importe notre accent, notre origine ou nos croyances.
Ces clés au niveau académique aussi bien qu’au niveau social m’ont permis d’élargir mes horizons pour mon avenir, de m’ouvrir les portes de programmes ou d’écoles que je ne soupçonnais même pas, ou que je croyais inatteignables. Je suis infiniment reconnaissante d’avoir la chance d’étudier dans cette école EXTRAordinaire."
Témoignage de Giulia, 1° année à MUWCI (Inde)
« Cela fait maintenant 2 mois que je suis arrivée en Inde, et j’aimerais vous raconter un peu ce qui m’est arrivé jusque-là.
Ici la vie est… perturbante.
C’est la première fois que je sors autant de ma zone de confort, alors j’avoue être complètement perdue…
Mes opinions, mes habitudes, ce que j’aime ou ne pas faire, mes rêves, tout change.
Est-ce que c’est une bonne chose ? Je pense que oui. Même si c’est extrêmement frustrant, et pas forcément confortable, j’ai l’impression d’être challengée pour devenir la vraie Giulia.
C’est ça qui est déconcertant aussi, j’ai toujours eu l’habitude d’avoir les conseils de Papa et Maman pour tout, de me reposer sur eux pour faire mes machines, qu’ils me disent quand aller me coucher ou qu’ils me donnent leur avis sur tout, qu’ils me créent une famille en qui me référer. Alors forcément je laissais faire, j’adoptais le même avis qu’eux, j’écoutais tous leurs conseils, je me laissais flotter comme un petit bouchon sur l’océan… Mais ici, rien n’est pareil, j’ai l’impression de me prendre un sacré coup dans la gueule. Ici je dois, toute seule, me gérer de A à Z. Me trouver ma propre famille, veiller à dormir assez, prendre le temps de faire du sport… Équilibrer tout ça quand on a seulement 16 ans, ça réveille. Alors oui, c’est sacrément difficile, mais super excitant à la fois, je n’ai jamais grandi aussi intensément ! Je n’ai jamais été aussi libre dans mes choix !
Oui je suis donc arrivée ici il y a maintenant deux mois. Le temps ici, c’est quelque chose. J’ai l’impression d’être arrivée ici il n’y a que quelques semaines, mais à la fois, quand je repense aux premiers jours passés à MUWCI, j’ai l’impression que c’était il y a un an, il y un siècle, il y a une éternité.
Les cours ici sont super intéressants! J’adore la psychologie et les cours de cinéma! Je n’ai jamais été si heureuse d’aller en cours! Mais au-delà des cours, j’apprends aussi énormément à travers toutes les expériences que je vis ici..
La vie est super intense ! Il y a toujours quelque chose à faire si on en a envie. Toujours un événement prévu ou des clubs à intégrer. Je fais partie de 4 clubs. Le premier est « paper making and knitting ». C’est tous les lundis ! En gros, on récolte tous les vieux papiers de l’école, on les découpe, on en fait de la bouillie puis on les transforme en nouvelles feuilles, en carnet. On apprend aussi à tricoter et à faire du crochet. J’aime bien ce « triveni » (c’est comme ça qu’on appelle les clubs ici) parce que c’est l’occasion de discuter avec de nouvelles personnes avec qui je n’ai
pas forcément l’habitude de parler. Lundi dernier, j’ai passé toute la session à débattre avec Aditi, une anglaise, de qu’est-ce que l’homophobie. Comment faire la différence entre un esprit critique et un esprit haineux. C’était super intéressant!! On discutait de ça parce que c’était la Pride week, toute la semaine on a eu des événements organisés autour des droits LGBT.
Mon deuxième triveni, c’est OES ! « Outdoor, Education Service ». Ça c'est vraiment génial ! On organise plein de randos pour l’école ! La semaine dernière, avec 3 autres premières années, j’ai leadé mon premier hike ! On a tout organisé pour à peu près 40 personnes. On a campé sur une montagne, on a chanté autour du feu, ça me rappelait un peu les scouts:) ça fait du bien !
Mon troisième triveni, c’est « light and sound ». C’est nous qui sommes responsable de faire la sono pour chaque évènement;) j’avoue que celui-là, je l’ai un peu pris juste parce qu’on a un accès VIP à chaque soirée:))
Et enfin, le dernier, c’est Gomuk Farming, on met les mains dans la terre pour cultiver des fruits et légumes en discutant. Même si c’est cool, je pense que je vais le changer celui-là pour faire un truc un peu plus dépaysant, qui me sort un peu plus de ma zone de confort (comme si ça ne suffisait pas comme ça). Peut-être avec des arts martiaux ?
Les gens ici m’intéressent beaucoup, ils ont tous des histoires incroyables auxquelles on ne s’attend pas forcément à première vue.
Ayend, un ami syrien, me racontait comment il a fui son pays avec sa famille. Il a failli couler sur un bateau surchargé de monde, et le groupe qui voyageait juste après lui s’est fait attraper à la frontière et se sont fait couper la tête…Il m’a aussi raconté comment était la guerre dans son pays. Parler avec lui, c’est incroyable, ça me fait réfléchir sur pleins de sujets auxquels je n’avais jamais pensé avant! Par exemple la place des Etats Unis en Syrie, qui disent apporter leur « aide » mais qui pompent à la place toutes les ressources du pays.
L'histoire d’Hynzo (qui vient du Kirghizistan) est aussi incroyable! C’était un gosse de riche, il n’avait qu’à demander et il avait tout ce qu’il voulait. À 16 ans, il s’est rendu compte à quel point il était un petit con, insatisfait et ingrat. Il a voulu changer. Il a alors demandé à ses parents de lui donner un appartement de la famille que personne n’utilisait, et c’était là la dernière chose que ses parents lui ont donné. Pendant 2 ans, il a habité tout seul là-dedans, et payé tout seul ses factures, ce qu’il mangeait. Il travaillait tous les soirs après les cours en tant que prof d’anglais pour gagner sa vie. Depuis, ses parents ne lui ont plus jamais rien payé. Pour appliquer à UWC c’est son compte en banque qu’il a donné, et il s’est promis que s’il n’obtenait pas de bourse, il ne demanderait pas à ses parents de payer pour lui, et il ne partirait pas à UWC. A 16 ans, il est devenu complètement autonome, et a appris ce qu’était le mérite et la gratitude. (Il est aussi champion de basket de son pays et devait partir aux jeux olympiques juste avant qu’il se casse la jambe)L
Cette semaine c’était Diwali, la fête des lumières en Inde. Pendant 3 jours on a eu pleins d’évènements sur le campus !
Mercredi soir, c’était la nuit de henné. Donc jusqu’à 2h du matin, toute l’école était dans une petite pièce, avec pleins de tapis sur le sol, et toutes les indiennes dessinaient sur nos mains pendant que les autres dansaient jusqu’à rentrer dans un état de trans sur de la musique indienne à fond ! (Je n’ai jamais entendu des enceintes aussi puissantes). Jeudi, on a dessiné des rangolis (dessins qu’on fait avec de la poudre) sur le sol. Le soir, toute l’école s’est habillée dans les costumes traditionnels indiens (Ma housemate m’avait prêté une sorte de sari), et on a fait le Pooja. On tourne un plateau plein de bougies autour d’une statue de Ganesh en d’encens en récitant des prières. On a lancé des feux d’artifices et juste après, il y a eu un petit show de danse traditionnelle où j’ai dansé une danse Bollywood ! Puis on a dansé sur de la musique indienne. C’est incroyable comme tout le monde était surexcité et dansait à fond !
Et aujourd’hui, Vendredi, on a cuisiné des pâtisseries traditionnelles à la noix de coco.
Voilà un peu ce qu’il m’est arrivé jusqu’ici ! Je vais très bien et je découvre plein de nouvelles choses!
Merci beaucoup de m’avoir permis de vivre cette expérience ! Je grandis beaucoup !"
Giulia, l’indienne
Anna, 2° année à UWC Atlantic College (Royaume Uni)
"Dès le premier jour, quand je me suis retrouvée dans une chambre auprès d’un château à la mer, accompagnée d’une étudiante chinoise et d’une seconde année jamaïcaine, et que nous avons passé deux heures à se parler de nos pays et de nos cultures respectives, tout en rigolant comme de vieilles amies, malgré nos différences apparentes, j’ai compris que j’étais dans un endroit pas comme les autres. Je me suis sentie instantanément connectée avec mes camarades, grâce à nos mêmes valeurs, et nos ambitions de créer un impact et améliorer notre monde.
Ces connexions profondes m’ont permis de vivre des moments incroyables. Que ce soit se promener au long de la mer pendant plusieurs heures, perdus dans nos conversations, dans nos rires, ou bien que ce soit exprimer nos avis et débattre des sujets sensibles, tels que le conflit Israël/Palestine, par lequel de nombreux camarades sont concernés. Nous avons appris à respecter et admirer nos différences, et c’est pour cela que nous arrivons à communiquer sans gêne. Il n’y a jamais de questions bêtes, nous sommes tous là pour s’aider à apprendre et grandir.
Un de mes moments préférés a été le « amnesty head shave ». Plusieurs personnes se sont rasé la tête avec comme but de récolter de l’argent pour une association qui leur tient à cœur. J’étais inspirée de voir qu’autant de personnes avaient le courage de devenir chauve, à défier les standards de beauté que nous avons dans notre société, tout pour pouvoir apporter à une bonne cause… C’était tout à fait caractéristique de UWC : des jeunes qui se rassemblent pour faire une différence dans le monde tout en s’amusant et en passant de bons moments tous ensemble."
Nina, 1° année à UWC Red Cross Nordic (Norvège) nous parle de ses premières semaines sur le campus
"Je me souviens de la première fois où j’ai posé le pied sur le rocher près du fjord, c’est à ce moment là que j’ai réalisé que l’aventure UWCRCN commençait vraiment ! J’étais à la fois excitée et terrifiée car c’était un tout nouvel environnement, de plus mon anglais n’était pas top et j’avais peur de cette barrière. Ainsi, j’aurais aimé savoir que même si beaucoup de personnes parlent couramment anglais, il y en a encore plus qui l’apprennent comme toi. Tout les jeunes sont très compréhensifs et bienveillants car ils t’aident à trouver tes mots et t’encouragent :)!
Avant de partir, j’étais un peu perdue quant au choix de mes matières car je n’avais jamais étudié la plupart d’entre elles. Cependant, ce qui est génial à RCN c’est que pendant le premier mois de cours, on peut essayer toutes les matières avant de vraiment se décider ! Ainsi, ce n’est vraiment pas grave si tu ne sais pas quoi choisir car tu auras toujours l’opportunité de tester.
Un dernière chose qu’il faut que tu saches et que tu n’es pas seul, même si les premières semaines te paraissent difficiles car c’est tout nouveau, la plupart des jeunes autour de toi ressentent la même chose. Donc ne t’inquiète pas, lève la tête et aie confiance en toi car la suite de l’aventure UWC va être magique !"
Témoignage de Lara, alumni de MUWCI (Inde)
A l’âge de 16 ans, j’ai choisi de braver les incertitudes et l’inconnu pour m’ouvrir au monde avec l’aide de United World Colleges (UWC). Je voulais grandir de cette expérience et me délester des stéréotypes qui m’empêchaient de comprendre la vision d’une culture autre que la mienne. Quoi de mieux que l’Inde pour se lancer dans une telle aventure ?
Ce n’est pas seulement mon ouverture aux autres qui a changé mais aussi ma compréhension de mon propre pays. J’ai vu, vécu et représenté la France à travers des questions que l’on ne m’avait jamais posées avant, pourtant si cruciales. J’ai appris à être fière de mon pays en le quittant.
Les études pour le Bac International ne furent pas mon seul moyen d’apprentissage, bien qu’elles m’ouvrirent des portes pour poursuivre une carrière qui me passionne, en France comme ailleurs. Nous, venus du monde entier, n’étions pas seulement de passage à travers cette contrée Mulshi dans le Maharashtra. Pendant nos deux années à UWC, chaque élève apporta de lui-même et de son pays à la communauté locale. Nageuse aguerrie, j’ai eu l’opportunité de travailler avec les femmes des villages environnants pour leur montrer les bienfaits physiques et mentaux de l’eau, concepts qui leur furent jusque-là interdits en raison de leur genre. Cette initiative que nous avons appelé Kriya: Empowerment Through Action continue à ce jour grâce aux efforts de chaque nouvelle génération d’élèves et se concentre autour de la natation mais aussi le cyclisme et l’ultimate frisbee, pour permettre à ces femmes et filles à être sur le même pied que les hommes et garçons de la communauté. J’ai tout autant appris de leur courage et leur détermination à braver des peurs ancestrales qu’elles purent apprendre de ma pédagogie et ouverture d‘esprit.
UWC m’a appris qu’il n’y avait pas d’âge pour avoir le courage de se remettre en question. L’Inde m’a appris que la richesse est dans le cœur des peuples et tout est à apprendre d’une culture différente de la sienne.
Merci MUWCI !
Quelle différence entre l'IB et le bac français? Qu'est-ce qu'être francais?
Nicolas, 2° année à UWC Maastricht nous répond.
Témoignage de Galia, alumni de Li Po Chun (Hong Kong)
Olivier, alumnus de UWC Atlantic College (Royaume-Uni), 1980-1982
"Je suis très content de voir que UWC France permet de donner une chance à des jeunes de profiter de cette exceptionnelle expérience.
J'ai gradué en 1982 et les liens qui m'unissent avec les anciens sont plus forts que jamais, j'ai eu l'occasion cet été de recevoir un de mes anciens première année au Caire avec sa famille et en septembre j'ai rencontré une camarade de promotion finlandaise qui est maintenant installée a New-York."
Quentin, 19 ans, 1ère année Bachelor, Princeton University, alumnus de Li Po Chun (Hong Kong)
"Assis devant ma fenêtre, contemplant le printemps revenant dans le New Jersey, mon esprit s’égare et je prends ma plume pour traduire mes pensées.
Cela fait maintenant près d’un an que j’ai passé les grilles du Li Po Chun United World College de Hong Kong avec mon diplôme et ma valise, m’en retournant vers la France que j’avais quittée deux ans plus tôt.
Aujourd’hui, je suis de nouveau bien loin de chez moi, étudiant aux Etats-Unis, mais je ne me sens pas si loin finalement, comme si le monde avait rétréci au cours de mes deux années à UWC.
Bien sûr, l’université prend la majorité de mon temps, me forçant à rester chaque jour de très longues heures devant mes livres, mais quand la charge de travail pourrait paraître insurmontable pour certains, elle ne m’écrase pas car je sais pourquoi elle est là. Je sais pourquoi je suis à l’université, ce que je veux faire de mon éducation, de mes compétences, de ma vie. Je le sais parce-que j’ai développé une ambition formidable et un grand sens d’idéalisme durant mes deux années passées à Hong Kong. Si mon ami Raya de Bagdad a pu aller à l’école malgré la peur, malgré les bombes, et passer son entretien pour se retrouver à Hong Kong avec moi, je peux bien rester debout jusqu’à 3 heures du matin pour rédiger un devoir. Si mon ancien colocataire Thabo du Lesotho a pu à la sueur de son front devenir le meilleur élève de son pays et venir étudier en bourse complète à UWC avec moi, il n’y a pas de raisons que je baisse les bras quand la réalité semble me rattraper.
Un an plus tard, je n’ai pas encore la certitude absolue de ce que je veux faire, mais j’ai bien plus; je sais qui je suis, quelles sont mes valeurs, et j’ai un sentiment d’être sur la bonne voie. Je rêve toujours de parcourir le monde, et j’aspire à revoir mes amis disséminés en ses quatre coins. Je suis loin de chez moi, mais j’ai la sensation que le monde m’est ouvert et que chaque personne ayant été dans un UWC fait partie de ma famille sans frontières.
Un an plus tard, UWC fait toujours partie de ma vie"